Les organisations de secours aux migrants en Méditerranée ont pu se rendre « complices des passeurs », selon Christophe Castaner. Le Rassemblement national s'est réjoui de cette déclaration, comme les Républicains qui ont néanmoins critiqué l'inaction du ministre. A gauche, on évoque la honte et l'indignation. L’association SOS Méditerranée a récusé à plusieurs reprises et a promis d’attaquer en diffamation ceux qui « criminalisaient » ses actions.
L’extrême droite s’est réjoui dimanche des propos du ministre de l’Intérieur sur des ONG d’aide aux migrants « complices des passeurs », quand la gauche a exprimé sa « honte ». Tout en assurant que les ONG « jouent un rôle essentiel pour apporter de l’aide aux migrants » en Méditerranée, Christophe Castaner a estimé vendredi qu’elles « ont pu se faire complices » des passeurs et les a appelé à « avoir une attitude responsable ».
La tête de liste du RN pour les élections européennes Jordan Bardella s’est attribué l’antériorité de ces propos, en ironisant sur le fait que son parti avait « eu raison un peu tôt ». « Les responsables des morts de la Méditerranée sont tous ceux qui incitent à l’immigration massive dans notre pays et qui font croire à ces populations qu’en venant sur le territoire européen, ils y trouveront un eldorado », a affirmé Bardella, au Grand rendez-vous d’Europe 1/CNews/Les Échos.