L'association SOS Méditerranée a demandé mardi 9 avril, à Christophe Castaner de "rétablir les faits" sur les ONG qui viennent en aide aux migrants en mer, après ses propos estimant qu'elles pouvaient avoir été "complices" des passeurs. "Ces propos relaient de graves accusations" et des "rumeurs", a affirmé l'ONG dans une lettre au ministre de l'Intérieur, en soulignant qu'aucune des ces allégations "n'a jamais été démontrée ni étayée par la moindre preuve" et qu'"aucune des procédures judiciaires entamées n'a abouti".
Ces déclarations "portent atteinte à leur honneur et à leur considération et jettent un discrédit général sur les acteurs du sauvetage en mer", s'est indigné SOS Méditerranée, qui a demandé "instamment des précisions, des preuves, à l'appui de ces allégations". Les ONG travaillent "dans le respect absolu du droit maritime international, en toute transparence et en totale coordination avec les autorités maritimes", a martelé l'association. "Nous n'avons jamais eu et n'aurons jamais le moindre contact avec les passeurs et trafiquants d'êtres humains dont nous sommes les premiers à condamner les agissements criminels", a-t-elle ajouté.
Dans un communiqué vendredi, la présidente d'Amnesty international France s'était également dite "consternée" par ces propos salués par l'extrême droite. "Nous condamnons fermement ces accusations qui sont dangereuses et tendent à faire oublier qui sont les véritables responsables de cette situation en Méditerranée : les États membres européens", avait-elle ajouté.