« Il faut des services spécialisés pour recueillir des données qui pourraient remplir 700 fois la bible. » C’est sans détour que Jean-Pierre Chèvenement a partagé ses doutes, sur le plateau de Preuves Par 3, quant aux origines des dossiers du scandale Panama Papers. « Je suis un peu circonspect sur l’origine de ses fuites massives. 11 millions et demi de documents, ce n’est pas à la portée d’un vulgaire hacker. Il faut que des services spécialisés se soient mis au travail », explique l’ancien sénateur PS du Territoire de Belfort. Tout en pointant du doigt une sélection des cibles et des approximations dans les colonnes du Monde – quotidien qui a révélé l’affaire –, Jean-Pierre Chevènement remet en cause le rôle d’un lanceur d’alerte pour Panama Papers. « Pour pouvoir lancer une alerte, il faut avoir accès à des données extrêmement vastes », partage-t-il suspicieux. L’ancien ministre se dit également surpris de ne pas voir de noms américains dans l’étude. Et de conclure : « Tout le monde se doutait de l’existence de ces sociétés écrans. Je crois que personne n’avait pris tout à fait conscience de l’ampleur du problème ». [...]
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