C’est un circuit mi-figue, mi-raisin. C’est à la fois trop dur pour les purs sprinters, mais peut-être pas assez pour les grimpeurs ou les coureurs explosifs. Même si la victoire de Sven Erik Bystrom en Espoirs nous a enseigné qu’il était quand même possible de s’imposer en solitaire, il faudra être sacrément costaud, et bénéficier d’une course fortement durcie pour entamer les coéquipiers. Dans ces circonstances, Nacer Bouhanni est peut-être la meilleure chance Française. Il est assurément une chance pour les tricolores qui ont constitués une équipe où il pourra s’appuyer sur deux poissons pilotes avec Kevin Reza et son coéquipier chez FDJ.fr, Geoffrey Soupe. On n’avait pourtant dit pas de purs sprinters. Nacer en est un. Mais il a montré sur la dernière Vuelta que les bosses ne lui faisaient pas peur. Huitième à Arcos de la Frontera devant Daniel Moreno, cinquième à Obregon entre Valverde et Contador… Le Vosgien semble parfaitement adapté à ce circuit. Il s’est spécifiquement préparé pour en tout cas. Reste une inconnue. Nacer Bouhanni n’a encore jamais participé à un Monument de 250 kilomètres.