Depuis quelques années la connaissance du cerveau a fait des progrès sans égal dans l’histoire. L’organe le plus important de notre corps est en passe de livrer une partie de ses mystères. Demain nous serons peut-être en mesure de tout connaitre du cerveau. Quelles incidences pour notre vie quotidienne, pour la société ? Quelles avancées technologiques ? « Le Monde d’Après » décrypte les formidables espoirs que cela représente pour les maladies cérébrales de l’autisme à Alzheimer, mais aussi les risques de manipulation que pourraient engendrer ces nouvelles découvertes.
La révolution du cerveau
A l’hôpital de la Timone à Marseille on enlève à des patients éveillés des tumeurs encore inopérables il y a cinq ans, à Paris une neurobiologiste apprend à voir à une petite fille atteinte d’une certaine forme de cécité, à l’Institut Pasteur des chercheurs ont découvert que le cerveau produit des neurones jusqu’à la fin de la vie. Ces trois exemples illustrent la révolution médicale en œuvre en neurobiologie. Bousculant toutes les certitudes de la science les récentes découvertes sur la plasticité du cerveau ouvrent des perspectives médicales extraordinaires.
Mystères sous un crâne
A la fin du 19ème siècle, partout en Europe, se développe la mode des zoos humains. Les « scientifiques » exhibent des noirs avec la certitude que ces hommes aux crânes plus petits que ceux de l’homme blanc sont forcément moins intelligents. Les théories sur le cerveau se fondent alors surtout sur la forme et la taille du crâne. Des expériences de lobotomie à l’étude des cerveaux célèbres (Einstein, Mussolini), la connaissance du cerveau au cours du vingtième siècle va progresser lentement. Ce n’est que dans les années 70 que de nouvelles techniques médicales et le développement parallèle de l’informatique va permettre de lever un coin du voile.
