Pour ce troisième numéro de la saison, les Infiltrés se sont glissés au cœur même de l’industrie pharmaceutique au fonctionnement bien particulier. Une industrie florissante qui a néanmoins abrité plusieurs scandales comme celui du médiator.
Deux journalistes se sont infiltrés dans les coulisses d'un grand laboratoire français et auprès de visiteurs médicaux.
Sophie Bonnet, auteur du documentaire "Laboratoires pharmaceutiques, un lobby en pleine santé"
Il était une fois une très fine journaliste de Capa nommé Sophie Bonnet, qui confia à un confrère la mission de se faire recruter pour six mois comme stagiaire dans le service marketing d’une importante firme pharmaceutique française. Capa lui confia une caméra cachée. La firme lui donna un bureau, un portable et le code intranet dont la jeune recrue ferait bon usage le soir une fois rentrée a la maison.
Sophie Bonnet de son côté s’en alla promener sa caméra cachée parmi le petit monde tout aussi fermé des visiteurs médicaux qui lui ont confié des choses comme ça : "On nous demande en formation de ne pas trop insister sur les effets secondaires. Ca peut être un problème d’avancer des qualités sur le médicament qui ne sont pas vérifiées scientifiquement." Nous avons rencontré cette journaliste infiltrée. Son documentaire, "Laboratoires pharmaceutiques, un lobby en pleine santé", passe ce vendredi sur France 2, à 22h25, dans la série "Les Infiltrés".
Pourquoi avoir infiltré un laboratoire pharmaceutique ?
- Nous voulions savoir comment se passe la campagne de lancement d’un médicament dans une firme. Comment le service marketing s’y prend pour parvenir à faire prescrire son produit et convaincre les médecins. Ce qui m’a sidérée, c’est que des médicaments dont on sait qu’ils sont mal classés par la Haute Autorité de Santé [la HAS évalue le service rendu d’un nouveau produit sur une échelle qui va de 1 à 5, NDLR], des traitements dont on sait qu’ils n’apportent aucune innovation, que leurs effets secondaires son