Pour sa toute dernière création, José Montalvo nous offre un essai chorégraphique « qui confronte la grammaire du geste de la commedia dell’arte aux pratiques corporelles des danses urbaine et contemporaine ». Voici donc un savant télescopage qui fait se rencontrer sur scène : la figure de Don Quichotte, à travers le personnage imaginé par Cervantès – ou plutôt sa « traduction en danse » – et un comédien de génie, Patrice Thibaud.
José Montalvo entend ici réactualiser le genre de la commedia dell’arte en convoquant sur scène interprètes de ses précédentes créations et petits nouveaux. À ses yeux, « le corps comique, c’est le corps de l’humanité ». À plus de 50 ans, ce Don Quichotte décide de faire de grandes choses : « Et je me dis qu’à cet âge, je n’ai pas encore tout expérimenté dans mon approche chorégraphique », s’amuse José Montalvo. La réflexion autour du comique de gestes et de mouvements qu’est le burlesque va nourrir ce spectacle attendu. On sait le goût de la danse en images propre au chorégraphe. Il y a ajouté une tradition revisitée de la farce, pour notre plus grand plaisir. D’après un texte de Philippe Noisette
