L'invité politique
Le 1er mars 2013 à 8h15 sur Public Sénat et Radio Classique,
Xavier Bertrand, Député de l’Aisne
Invité de Perrine Tarneaud et Guillaume Durand
Extraits
A propos de l’action du gouvernement :
« Il faut dire stop à ce gouvernement qui nous entraîne dans les pires difficultés. La France, neuf mois après l’élection de François Hollande, va beaucoup plus mal. Au-delà de toutes les promesses de campagne, le chômage s’est aggravé. (…) L’augmentation massive des impôts, le fait qu’il n’y a pas de réduction des dépenses, le fait qu’on nous a entraînés dans des promesses de campagne qui créent du désespoir, tout ceci nous met dans une situation beaucoup plus difficile que de nombreux pays européens. Je ne veux pas que mon pays connaisse le déclin. (…) Est-ce que la France a un avenir, ou est-ce que c’est foutu ? Pour moi ce n’est pas foutu, mais il faut passer par des réformes difficiles, courageuses. (…)
Faire de la politique, ça n’est pas faire plaisir. (...) La première des priorités elle est économique et sociale. (…) Si le contrat aidé était la solution magique pour faire reculer le chômage, ça se saurait. (…)
[Il faut] aller dans la direction du gaz de schiste. (…) Là aussi, vous avez un gouvernement qui est soumis aux humeurs des Verts. (…) Je préfère deux Ministres écologiques au chômage plutôt que des dizaines de milliers de salariés français au chômage parce qu’on n’a pas été dans l’exploitation du gaz de schiste. »
A propos des retraites :
« Il y a un débat entre eux, on ne sait même plus qui dit quoi, c’est la course à l’échalotte entre eux sur l’augmentation des taxes des cotisations, je préfèrerais qu’ils soient vraiment plus inventifs pour baisser les dépenses. Et sur les retraites, encore un effort, Messieurs les socialistes. (…) C’est le travail qui nous permettra de nous en sortir. (…) Il faut maintenir le pouvoir d’achat des retraités. (…) Si on fragilise la consommation, on augmente les difficultés économiques. »
A propos de l’intégration de la Turquie en Europe :
« Je suis contre la Turquie dans l’Union européenne. (…) Je m’oppose à la façon dont le gouvernement socialiste, un peu en catimini, vient de donner son feu vert à ce qu’on ouvre un sujet de discussion sur l’adhésion éventuelle de la Turquie. »
A propos des primaires de l’UMP :
« J’ai indiqué clairement la couleur. Mon ambition est de porter les idées que je défends au parti ce matin, une droite synonyme de justice, de courage, de vérité et qui irait jusqu’au bout des réformes. Je pense être celui qui portera ces idées le plus clairement, le plus fortement. Mais 2016, 2017, c’est encore loin. (…) Je propose des solutions. »
A propos du bilan de Nicolas Sarkozy :
« Les affranchis… mais personne n’était bâillonné ! (…) Ce qui est important, c’est de savoir pourquoi nous avons perdu, et la crise explique beaucoup. (…) Le vrai sujet, c’est de savoir comment nous pourrons passer au-dessus de ces blocages, car la France aura de plus en plus besoin de réformes. »