En partant de la réalité (celle de la rue, celle du studio de répétitions, celle du théâtre), Fernando Martin et son équipe explorent le processus de la création chorégraphique, les métamorphoses qu’il implique, les adaptations qu’il impose.
Un premier temps, tout en pureté, pour une recherche de mouvements et de construction, dont les chemins ont été esquissés à l’aide des réponses divinatoires livrées par le Yi King, fameux livre chinois des transformations.
Un second temps, plus ludique, dans lequel le matériel de la première phase se trouve redéfini, recadré par le biais d’une certaine théâtralité : ou quand la forme se transforme pour rejoindre l’illusion et quand le corps touche à autre chose que la chair pour respirer différemment…
Par définition, la métamorphose suppose un mouvement : celui qui permet de passer d’une forme à l’autre. C’est ce mouvement – ce qui se passe entre les formes – qui est le véritable sujet de ce diptyque. Même s’il existe des nuances entre la métamorphose « évolutive » de la première pièce et celle – liée au mensonge de la scène – de la deuxième.