Samedi 16 février, l'explosion d'une bombe au cœur du bazar d'un quartier hazara chiite de Quetta, la capitale de la province du Baloutchistan, a fait 85 morts et 200 blessés.
et attentat au bilan exceptionnellement élevé est le second à frapper les Hazaras de Quetta en l'espace de cinq semaines. Le 10 janvier, 93 membres de cette communauté – autour de 500 000 personnes – avaient péri dans des circonstances similaires.
Alors que le Pakistan s'apprête à entrer en campagne pour des élections législatives prévues au printemps, l'essor de ce terrorisme antichiite fait peser une dangereuse hypothèque sur une transition politique présentée comme unique dans les annales du pays : si le scrutin se déroule comme prévu, ce serait en effet la première fois qu'un gouvernement civil achève son mandat sans être prématurément délogé par un coup de force.