Hassen Chalghoumi, l'imam de Drancy, en région parisienne, a dû quitter précipitamment sa mosquée lors de la prière vendredi 29 janvier. Sommé de s'expliquer sur les incidents qui ont eu lieu dans cette même mosquée lundi 25 janvier, il a été pris à parti par des centaines de fidèles et être raccompagné sous escorte policière. «Menteur!» et autres noms d'oiseaux ont fusé lorsque Hassan Chalghoumi, hostile à la burqa, s'est saisi du micro pour une explication devant les fidèles venus nombreux pour la grande prière hebdomadaire musulmane.
Tout a commencé il y a une semaine, le vendredi 22 janvier, quand Hassen Chalghoumi avait publiquement pris position pour une loi contre la burqa en France dans les colonnes du Parisien. Il avait notamment confié au quotidien
Quatre jour après ces déclarations, l'imam avait déposé plainte contre X pour violences volontaires et mencaes de mort. Il avait affirmé qu'un groupe de 80 islamistes avait fait irruption lundi soir dans sa mosquée, à l'heure de la prière, et se serait emparé du micro, le traitant notamment de «mécréant et d'imam des juifs.» Une version contestée par plusieurs témoins: «Nous étions une centaine à assister à la prière, explique un fidèle. Quelques-uns ont peut-être traité l'imam d' imam des juifs, mais personne n'a proféré de menaces de mort.» Deux plaintes pour dénonciation calomnieuse ont été déposées.
Hassen Chalghoumi, président de l'association culturelle Al-Nour (la lumière) qui gère la mosquée et connu pour ses prises de position médiatiques en faveur d'un «islam de France» et d'un rapprochement avec la communauté juive, a déjà été victime de représailles en 2006 et 2009. A sa demande, Hassen Chalghoumi est sous protection policière depuis les incidents. Sa mosquée est placée sous surveillance.