Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi
Pour les entreprises, il n'y a pas d'alternative. Ou les digues tiennent jusqu'à la reprise de l'activité. Ou elles lâchent et il faut alors s'attendre à une avalanche de défaillances d'ici juin. Dans ce contexte, 3 indicateurs sont à surveiller de très près. Le 1e indicateur, c'est celui des taux d'intérêt, l'euribor 3 mois pour être précis. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il représente le coût du financement de l'investissement et du cycle d'exploitation. Et comme vous pouvez le voir, il est extrêmement bas. Il campe en dessous de 0,2% depuis 2 mois. C'est presque rien. C'est inédit. C'est la grande différence avec la crise de 1993. Ces taux bas facilitent le financement des projets porteurs. Ils simplifient surtout la gestion quotidienne et réduisent ainsi la mortalité des entreprises. A l'évidence, une normalisation des taux d'intérêt précipiterait les défaillances. L'évolution de l'euribor 3 mois sera donc déterminante ces prochains mois. Le 2e indicateur clé c'est, sans surprise, le taux de marge. Il révèle la capacité de résistance des entreprises. Car quand les marges sont comprimées, impossible d'amortir les à-coups du cycle. C'est d'autant plus vrai que les entreprises ont déjà utilisé toutes les armes défensives à leur disposition: baisse de l'intérim, fins de CDD, gel des embauches, blocage des rémunérations, report des grands projets d'investissement et ajustement des stocks. Alors c'est vrai, à peine au-dessus de 28%, le taux de marge des sociétés non-financières reste très bas.
Alexandre Mirlicourtois, Comment les entreprises vont tenir en 2013 ?, une vidéo Xerfi Canal
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