Nicolas Sarkozy a effectué mardi son premier discours public depuis qu'il n'est plus président de la République française. Au Qatar à l'occasion du Doha Goals, forum mondial du sport, il a livré sa vision du monde à travers les enjeux du sport.
Légère barbe et gestuelle appliquée, l'ancien président s'est exprimé pour la première fois publiquement après plus de six mois loin des sphères médiatiques.
"Ici, à Doha dans cette région du monde, se déroule sous nos yeux une partie absolument décisive au Qatar. Comment concilier l'identité et la modernité, l'une des questions les plus difficiles du XXIe siècle? Comment concilier fidélité à l'islam, à votre culture, à votre tradition et à votre foi et en même temps l'ouverture à la modernité du XXIe siècle?", s'est-il interrogé, utilisant même à plusieurs reprises le terme "d'identité nationale" qui a marqué - et divisé - lors de sa présidence.
Dans la réthorique qui le caractérise - multiplication d'affirmations sous forme de questions -, M. Sarkozy a également plaidé pour un monde multipolaire, recueillant des applaudissements après avoir lancé: "Qui peut comprendre que pas un pays arabe, un milliard de musulmans dans le monde, ne soit membre permanent du conseil de sécurité ?" L'ancien président a aussi laissé filtrer sa vision de la société. "Nous sommes dans un monde de compétition, c'est un fait et personne ne peut refuser cette compétition. Mon pays, la France, comme les autres. L'enjeu du XXIe siècle n'est pas de combattre une compétition mais de l'organiser. Ceux qui refusent ne comprennent pas le XXIe siècle, ils se nient eux-mêmes".