On a voulu tuer le docteur Denis Mukwege. On a voulu faire taire celui qui, depuis des années, se révèle l'infatigable défenseur des femmes violées du Congo. Un homme plusieurs fois pressenti pour le prix Nobel de la paix et que la communauté internationale a déjà récompensé de distinctions prestigieuses. Un gynécologue de 57 ans, qui, dans son hôpital de Panzi, près de Bukavu, a déjà accueilli et opéré, en l'espace de treize années, plus de 40 000 femmes violées et mutilées ...
Dans Le Monde du mercredi 28 novembre 2012 un reportage, qui fait honneur à la presse écrite, d'Annick Cojean, " Viols en RDC, La croisade du Dr Mukwege"
" En République démocratique du Congo, le viol est une arme de guerre. Le gynécologue Denis Mukwege, qui en treize ans a opéré plus de 40 000 femmes violées et mutilées, dénonce ce crime contre l'humanité au péril de sa vie ". Citation :
" Les groupes armés rivalisent de cruauté, ils sophistiquent la torture, perfectionnent les supplices; je distingue leurs signatures dans les plaies des femmes"
Denis Mukwege doit au sacrifice de l'un de ses employés d'avoir échappé à la mort le 25 octobre dernier. Il mérite le prix Nobel de la paix, j'espère que ce ne sera pas à titre posthume. La lecture de son témoignage est éprouvante, insupportable, mais c'est une façon de lui rendre hommage.
On estime à 500 000 le nombre des viols dans les guerres de la région des Grands Lacs en Afrique centrale qui ont fait depuis 1994, cinq millions de morts - 5 millions de morts, plus que pendant la deuxième guerre mondiale - Les chiffres sont tellement ahurissants que j'ai l'impression que le monde ne veux pas les connaître...