Al Qarra - Ils étaient venus Sidi Bouzid pour célébrer les deux ans de la révolution. Ils ont été chassés à coup de pierre et de dégage. Le président Moncef Marzouki et Mustafa Ben Jâafar, le président de l'Assemblée constituante, l’ANC, ont été contraints de quitter la scène, sous la pression de la foule. 5 000 personnes qui ne cachent pas leur amertume.
Une manifestante et habitante de Sidi Bouzid :
« Où sont les réalisations que vous êtes venus célébrer? C'est déjà la deuxième célébration et il y a une grande frustration parmi le peuple ».
Escortés par le service d'ordre, Moncef Marzouki et Mustafa Ben Jâafar se sont réfugiés dans l'enceinte du gouvernorat, situé juste derrière. Dans son discours, le président tunisien a pourtant bien essayé de rassurer l'assemblée, en affirmant comprendre la colère des citoyens.
Moncef Marzouki, président tunisien:
« La révolution n'est pas un bouton sur lequel on appuie pour passer des ténèbres aux lumières, la révolution est un projet, c'est pour ça que je dis que votre colère et votre frustration sont légitimes, mais il y a aussi une colère qui n'est pas légitime et inacceptable. »