Depuis le milieu de l’hiver 2011, en Afrique du Nord puis au Proche et Moyen-Orient, des mouvements de contestation populaire ont pris forme, incarnant les aspirations démocratiques et le ras-le-bol des citoyens à l’égard des régimes tyranniques, corrompus et népotiques qui les gouvernaient. Ils sont parvenus à provoquer leur chute, mettant fin à des situations qui n’étaient plus acceptables au XXIe siècle.
Telle apparaît la merveilleuse épopée du « printemps » arabe et de ses « révolutions » aux yeux de la majorité de l’opinion publique internationale. Toutefois, derrière ce conte au dénouement heureux, avec ses héros et ses martyrs, se cache une réalité bien différente, que seuls quelques uns ont perçu – parfois assez tôt – et ont eu le courage de dénoncer.
En effet, l’histoire du « printemps » arabe relève d’un storytelling remarquable. Sa trame, comme le choix et la mise en valeur des principaux acteurs, sont dignes des meilleurs scénaristes et réalisateurs d’Hollywood. Les talentueux instigateurs de ces événements ont servi aux populations locales, comme aux observateurs étrangers, un show monumental qui les a tenus en haleine pendant de longs mois, dans lequel les rebondissements semblaient être le fait de la Providence et dont l’issue est apparemment heureuse… tout au moins jusqu’à aujourd’hui.
Tout cela n’est en réalité, qu’un montage, conçu par quelques machiavéliques Spin Doctors. Et la majorité des figurants ont participé à leur insu à cette mise en scène sans même s’apercevoir qu’ils étaient les premiers manipulés : le « public cible » de cette farce était aussi bien dans la rue que devant les écrans de télévision. Cette opération a réussi au-delà des espérances de ses concepteurs : les manifestants, crédules, sont convaincus d’avoir été les auteurs des faits et les maîtres de leur destin, alors même que celui-ci a été décidé par d’autres. L’illusion est donc totale.