Le photographe Eric Vassal nous interpelle sur notre propre identité, sur notre place dans l’univers urbain.
Des corps tous semblables, tous différents, photographiés avec rigueur et austérité, tel un cadrage à la Ozu. Des démarches individuelles qui, de façon éphémère et involontaire, adoptent une cadence apparemment similaire. Les corps paraissent comme en suspension dans un univers indéterminé. Où vont-ils, qui sont-ils ? Instants fugaces de la vie ordinaire, fixés par la photographie comme une limite au temps.
La photographie fige ce qui est en train de bouger, elle arrête le mouvement et associe ce qui est dissocié.
Nous sommes les acteurs d’une même destinée urbaine aussitôt créée, aussitôt évanouie. Les compositions photographiques sont une représentation instantanée de l’existence, préfigurant sa disparition. Comme toujours le travail d’Eric Vassal recèle des références subtiles à l’Histoire ou à l’Antiquité : ici préside le mythe des Parques ou, en grec, des Moires, divinités du Destin implacable qui filent et coupent le fragile fil de la vie des hommes (en grec ancien Μοῖραι / Moĩrai, littéralement les « portions de destin assignées à chaque homme »).
Exposition du 19/01/2012 au 10/03/2012
GALERIE SAINTE-CATHERINE
5, Place Sainte-Catherine
12000 Rodez
France
http://www.aveyron-culture.com/saintecatherine
