A Paris, rue de Talleyrand, devant l'ambassade de Pologne. Johanne, 14 ans, dépose religieusement une gerbe de fleurs devant les grilles du bâtiment. Comme elle, les Polonais de Paris se sentent aujourd'hui orphelins. Ils sont une dizaine ici, encore sous le choc après le crash de l'avion de Lech Kaczynski. Le président et tous les passagers de l'appareil ont péri dans l'accident, samedi matin. Le chef de l'Etat, accompagné de son épouse, de plusieurs hauts dignitaires, et des familles de survivants de Katyn, devait se rendre sur le lieu du massacre, pour y commémorer la mort, en 1940, de plusieurs milliers de Polonais.