On assiste ces derniers mois à un retour en force du catch. Ce sport spectacle, qui a connu ses heures de gloire dans les années 1950-1960 en France, débarque sur le petit écran comme dans les salles. Plusieurs chaînes de télévision retransmettent des rencontres américaines tandis que les galas de catch français reprennent des couleurs. Au studio Jenny, à Nanterre (Hauts-de-Seine), voilà bien cinq ans que l'activité est repartie. Et le succès est au rendez-vous, à tel point que le catch investit le 5 juin prochain le Palais des Sports de la ville et ses 1 500 places. Comme toute vogue, le catch a aussi fait son entrée dans les cours de récréation, mais avec les risques que cela comporte. Pour Fausto Constantino, ancien boxeur et catcheur, directeur de l'école de catch de Nanterre - qui refuse du monde -, il faut former «des entraîneurs compétents» pour éviter les accidents. «Il faut que les ministres de la Culture, du Sport, de la Santé (...) viennent voir ce qui se passe, demande-t-il. Aujourd'hui, les catcheurs sont considérés comme des comédiens, il n'y a rien de mis en place au niveau sport et c'est aux autorités de prendre les mesures nécessaires.»