Le 5 mai 2009, prison de la Santé (Paris XIIIe). Dès 5h30, les surveillants de la maison d'arrêt s'étaient rassemblés devant les portes pour protester contre leurs conditions de travail. Les forces de l'ordre sont intervenus à plusieurs reprises pour les déloger, ce qui a donné lieu à une série de mêlées tout au long de la matinée. Les extractions de détenus ont été perturbées. Fofana, le chef du Gand des barbares, est ainsi sorti avec une heure de retard pour assister à son procès. Au coeur des revendications des manifestants : le manque d'effectifs, la surpopulation carcérale, des heures supplémentaires non payées, mais aussi les suicides de surveillants et de détenus, révélateurs, selon les manifestants, du malaise général dans les prisons françaises. Pendant ce temps, leurs leaders syndicaux, très remontés, étaient reçus par la ministre de la Justice.