Vingt-quatre heures après son arrivée triomphale aux Sables-d'Olonne, le double champion du Vendée Globe savoure sa victoire. Après 84 jours seul à bord de son bateau Foncia, il a été emporté par le tourbillon médiatique, la fête organisée par son sponsor et les sollicitations du public. Paradoxalement le marin aux yeux verts ne semble pas pris par la fatigue. Plus curieux encore, lui qui se dit insensible aux émotions, paraît après trois mois de solitude, gagné par la colère. Contre ceux qui, au sein de l'organisation du Vendée Globe, l'ont accusé d'avoir été trop vite et d'avoir imprimé un rythme infernal à la course, au mépris des règles de sécurité. «A terre, il y a des cons», lâche le vainqueur, avant d'ajouter : «Le champagne est toujours aussi bon.»