Quatre jours après le décès de la petite Zoé, les salariés d'Areva à Saint-Marcel sont toujours sous le choc. La fillette de deux ans et demi, morte de déshydratation à quelques mètres d'eux dans une voiture stationnée en plein soleil, avait été oubliée par son père parti travailler ce jour-là . Personne ne comprend véritablement ce qu'il s'est passé. Certains parlent de surmenage au travail, d'autres jettent l'opprobre sur les conditions de travail au sein d'Areva... Bref, les supputations vont bon train...
Joint par téléphone vendredi, le secrétaire général de la CGT Areva de Saint-Marcel, François Maître, préfère rester prudent. "La direction et le Comité d 'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) se sont réunis jeudi sur ce sujet. Mais rien ne permet d'affirmer une telle chose. Nous n'avons aucun élément de l'enquête qui le prouve".
Pour l'heure, Areva a formé une cellule de soutien pour la famille et pour tous les salariés de l'entreprise affectés par le drame. La psychologue attitrée du groupe s'est même rendue sur place vendredi pour écouter les employés choqués.
Le père de 38 ans, toujours hospitalisé à l'hôpital de Chalon-sur-Saône, a été mis en examen jeudi pour homicide involontaire et placé sous contrôle judiciaire.