Jean-Jacques Ecorce "Tout ce qui peut miner la saloperie de la logique" - Juin 2012

2012-08-06 11

Je ne puis dire où la couleur, ou ces scènes décidèrent de tout. Tout de suite des images succédèrent, ou comme des éclairs de lucidité dans l’épaisseur. Il ne s’agit pas de les freiner ou de les stopper. Mais de les laisser aller à la forme. De cet enchainement d’images, d’une profonde vitesse, d’un déchaînement de formes, de sensations et d’émotions ; en somme, tout ce qui ne s’appelle pas des pensées bien que quelque chose s’ engendra à jamais au cœur de mon cerveau.

Les œuvres picturales et sculpturales de JJ Ecorce , même si les catégories peuvent relever d’une certaine souplesse, tentent de rendre compte de ça. Ce transport. Cette plongée. Cet enfilement. Un peu comme de vouloir saisir une étincelle. Se plonger un peu dans l’acide de l’Image. Il va falloir feindre raison, lui tordre le cou, la prendre par son boyau noir, contre sensation. Se décider à prendre les signes, les motifs, les membres, les désorganisations, ou les dérèglements physiquement. Être en arrêt. Le sentir. Tenter de ralentir la succession pour remonter un peu de temps. Combattre aussi. Ce qui veut dire tout aussi bien de ne pas avoir peur du déjà vu. Il y a va non seulement de l’invisible, comme de la profonde mécanique de la résonance.

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