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21 juin - 23 septembre 2012
Toute l’œuvre de Didier Vermeiren (Bruxelles, 1951) est placée sous le signe du questionnement fondamental de la tradition sculpturale et des possibilités de la sculpture aujourd’hui. Il fait partie d’une génération d’artistes qui, dès les années soixante-dix, en s’appuyant à la fois sur les acquis de l’art conceptuel et minimal et sur l’histoire, a nettement contribué à redéfinir le discours artistique.
Si les sculptures de Didier Vermeiren se réfèrent souvent à d’autres sculptures de l’histoire de l’art, elles se répondent aussi les unes aux autres au sein de son propre travail. Une sculpture est toujours comme le terme d’une suite et forme une réponse à une œuvre précédente. En ce sens, toutes les pièces sont liées et constituent un ensemble cohérent et prolifique. Chaque exposition de Didier Vermeiren permet de tisser de nouvelles relations entre les différentes sculptures. L’artiste aime établir un dialogue dans ses expositions entre des œuvres récentes et d’autres plus anciennes. Il déploie ainsi, dans chacune des expositions qui lui sont consacrées, un regard à la fois rétrospectif et prospectif sur son travail.
Dans les œuvres qui ont fait sa renommée au début des années 80, Vermeiren s’est penché sur la signification de l’art sculptural à travers le questionnement de son support : le socle. La valeur du socle comme piédestal a graduellement disparu au cours du vingtième siècle. Si certains artistes, comme Brancusi, en ont fait une partie intégrante de leur travail, d’autres souhaitaient que l’œuvre ne soit plus séparée du sol par un socle.
A la maison rouge, Didier Vermeiren s’est attaché à tirer parti de la configuration des lieux en choisissant deux ensembles pour les deux salles qui, en contrebas l’une de l’autre, se font face. Dans la première, la salle haute, seront présentées, pour la première fois en France, neuf grandes pièces, qui constituent le travail le plus récent de l’artiste (2007-2010) autour des sculptures intitulées Etude pour la Pierre et Etude pour l’Urne. Le second espace rassemblera un groupe de sept sculptures en plâtre, celles qu’on pourrait nommer sculptures retournées (1995-1999), ainsi qu’une série de 32 photographies en noir et blanc réalisées dans l’atelier en 1998, à partir d’une œuvre datant de la même époque (Cariatide à la pierre, 1997).
(réalisation : Jean-Nicolas Schoeser )