Au Moyen-âge, de nombreux peintres itinérants niçois acquièrent une certaine réputation. Ils parcourent le Comté de Nice et le Piémont pour exercer leur art dans les églises et les chapelles, principalement entre 1480 et 1520. En général, les commanditaires sont des communes, des confréries de pénitents, des couvents. Les tableaux produits doivent donc répondre aux attentes spirituelles des commanditaires avant d’être des œuvres d’art. Les thèmes sont populaires : protection contre les maladies, vie des saints, la Vierge Marie. Parmi les plus célèbres on peut citer Jean Miralhet dont la famille est originaire de Nice. Le seul tableau encore existant de ce peintre, le « retable de la vierge de Miséricorde » se trouve dans la chapelle de la Miséricorde sur le cours Saleya à Nice. Autre figure incontournable de ces primitifs Louis Bréa. Fils d’un tonnelier niçois, il nait à Nice vers 1450. On connaît nombres de ses œuvres, parmi elles la Piétà du monastère de Cimiez. Si cette période fin 15ème, début 16ème a été riche en œuvres, la seconde moitié du siècle ressemble plus à un vide artistique.