Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi
Nom de code « Aspartam ». Il s’agit bien d’un produit allégé. Le principe : un prix bas et unique. L’entreprise, c’est la SNCF. Et le produit le TGV. Pour obtenir un prix bas, la chasse aux coûts est bien sûr ouverte. La méthode : on supprime d’abord la 1ere classe et le service de restauration, cela augmente le nombre de places. Mais ce n’est pas tout. Comme dans le transport aérien, on ne partira plus des centres-villes, pour faire des économies sur les droits de péage : Marne-la-Vallée sera préféré à Paris et Saint-Exupéry aux gares centrales de Perrache ou de La Part Dieu pour Lyon. Et puis, pas de guichets coûteux : les billets seront bien sûr vendus principalement sur Internet. Quant aux cheminots, ils seront aux mis au service light : d’abord ils devront parfois donner un coup de main aux sociétés pour nettoyer les rames ; et puis, il faudra se contenter d’un salaire à mi-chemin entre celui d’un conducteur de TER et celui d’un TGV. Pour le client, le prix fixe sera 25% moins élevé que le billet moyen d’un TGV loisir. Dans l’aérien avec Ryanair, l’automobile avec Dacia, en passant par la distribution avec les hard-discounters comme Leader Price, Aldi, Lidl, jusqu’au luxe avec Coach et maintenant dans le transport ferroviaire les modèles low-cost font recette. Et c’est un fait, les modèles d’affaires qui enregistrent les plus fortes croissances misent sur une chaîne de valeur élaguée. Un modèle qui ne va pas sans poser un problème économique de fond, celui du risque déflationniste. [...]
Xerfi Canal, Low cost et hard discount : le risque économique, une vidéo Xerfi Canal
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