Claude Nougaro découvre grace à un ami le village de Paziols dans l'’Aude
Il tombe alors sous le charme de cette terre : les Corbières et va s’installer dans le village dès 1994
Cinq ans plus tard sort « L’enfant phare » dont trois chansons dressent un portrait de ces paysages ensoleillés chers à son cœur Claude Nougaro se fait alors naturaliste ! Dans la première « Une rivière des Corbières » il évoque le Verdouble, cette rivière qui passe près d’un site préhistorique important : celui de Tautavel creusant des gorges avec des paysages sublimes non loin des chateaux cathares et du célèbre village de Cucugnan
Un album dont Claude Nougaro a regreté le peu de succès et qui mérite pourtant d’être connu
La musique pleine de fraicheur est signée du bassiste Laurent Vernerey
On l'appelle le Verdouble
La rivière qui déroule
Ses méandres sur les pierres
La rivière des hautes Corbières
Toi le pêcheur en eau trouble
Elle n'est pas faite pour toi
Le moindre poisson te double
Et te glisse entre les doigts
Mais si tu aimes la chanson
De son hameçon
Elle te servira comme un échanson
Les flots fous, les flots flous
De ses fraîches flammes
Il scintille le Verdouble
Mais le cours de son argent
Ni les dollars, ni les roubles
Ne te le paieront comptant
Pas la peine que tu te mouilles
A percer ses coffres-forts
C'est dans l'il de ses grenouilles
Que sont ses pépites d'or
Mais tu seras riche à millions de ronds dans l'eau
Il suffit d'un plongeon d'une gente dame
Et si tu bois le bouillon, pars à vau-l'eau
Noyé dans un baiser, ce n'est pas un drame
Ô, ô mon eau, ma belle eau, ma bonne eau
Fais-moi flotter en haut de ta divine ronde
Ô ô ô, ô mon eau, radieuse radio
Passe-moi en canot stéréo sur tes ondes
Dans les gorges du Verdouble
Sur un lit de cailloux blancs
J'ai composé ces vers doubles
Que j'espère ressemblants
Si aux eaux de mon Verdouble
Tu préfères l'océan
C'est facile, tu les ouble
Tu les oublies simplement.