Le titre de l'exposition Incarnat vient d'une performance éponyme conçue avec la danseuse Sylvie Mugnier, sur les relations qu'entretiennent le dessin et le corps.
Cette idée du trait comme lumière révélatrice d'une forme a guidé une série de travaux dont certains sont présentés ici.
Dans l'installation Montagne rêvée (Hommage à Léonard), ainsi que dans les autres pièces avec projection, Falaises (à Botticelli) et La chute d'Icare, le bas-relief est un support d'image, un écran déformant. Ces dispositifs font référence à la place de la nature dans certaines peintures de la renaissance, où le fond du tableau s'ouvre, souvent par une fenêtre en ogive, sur un paysage.
La série de dessins Iphigénie décrit aussi un paysage, mais vu en plan. Ce petit territoire est un espace propre aux déambulations mentales. La figure humaine s'y dessine sous forme d'un itinéraire lumineux, semblable aux traces mémorisées par un GPS pendant une randonnée.