Prenant ces engagements devant vous, je propose au peuple français une stratégie pour sortir de l’impasse. Mais la stratégie ne vaut que si elle s’inscrit dans un horizon plus large, dans un projet de société.
Car le programme n’est rien sans vision, sans horizon, sans projet de société. Je propose à la France un projet de société : celui de la France solidaire.
La France solidaire, c’est d’abord une société apaisée.
Il est une montée des périls dans la société française. Montée de l’intolérance, montée des violences, montée des trafics de toute nature.
Au cœur de la société française, particulièrement dans sa partie la plus fragile, sur les questions de religion, sur les questions d’origine, sur la couleur de la peau, les tensions montent.
Les guerres de religion ne sont jamais finies. Elles ne demandent qu’à se rallumer. Chaque fois qu’un pays va mal, les tensions montent au sein de ce pays et au sein de son peuple. Quand les gens ne vont pas bien, ils se mettent à regarder la différence d’un regard soupçonneux.
Il faut plus de courage pour résister à ces passions que pour y succomber.
Au XVIe siècle, dans les guerres de religion, il y avait les ligueurs d’un côté, du côté de l’affrontement, et Henri de Navarre de l’autre qui plaidait pour qu’on vive ensemble. Vous connaissez mon choix, mon choix d’homme, et mon choix de président : je suis et je serai du côté d’Henri IV, de celui qui force la réconciliation, la tolérance, la compréhension réciproque.
Comme votre président, comme président de la République française, je prends cet engagement : je ne ménagerai aucun effort, aucun effort de sécurité, aucun effort de justice, aucun effort de compréhension et d’explication, aucun effort de calme, de refus de l’excitation, pour que reculent la violence et l’intolérance.
(...)