Forum Mondial de l'Eau: pour une reconnaissance de l'eau comme bien commun

2012-03-15 582

Approprié par les firmes multinationales du secteur, cause de conflits entre états, victime de pollution du cœur des océans jusqu'à la sortie de notre robinet, l’« or bleu » - et sa gestion - est un enjeu majeur du 21e siècle.

L'accès à l'eau potable est devenu un droit fondamental depuis 2010, c'est une bonne chose. Mais il faut aller plus loin, il faut constitutionnaliser ce droit dans nos pays et promouvoir une gestion globale de l'eau en tant que bien public mondial.

Pour ce faire, nous ne pouvons laisser les entreprises privées garder la main sur le marché de l'eau. En France, la délégation de service public a été remise en cause et l'on assiste à une remunicipalisation croissante de la gestion de l'eau. C'est aussi une bonne nouvelle.

J'en viens maintenant aux problèmes car il y en a malheureusement toujours.

Je m'inquiète avant tout de la privatisation de cet enjeu dont le Forum Mondial de l'Eau en est la preuve. Le simple fait que le président du Forum mondial de l’eau soit le président de la Société des eaux Marseille (filiale de Veolia) est significatif de l'intérêt que portent les multinationales françaises pour l'eau.

Cette mainmise du privé sur un tel évènement est intolérable, d'autant plus qu'on la retrouve dans la déclaration finale qui a été adoptée hier au Forum Mondial de l'Eau.

En effet, cette déclaration prétend que l’investissement privé peut garantir le droit à l’eau, ce qui oriente logiquement le débat vers une privatisation des systèmes d’eau. Une provocation de trop pour de nombreux délégués gouvernementaux des pays en développement, dont la capacité d'investissement ne permet pas de garantir l'accès à l'eau potable sans aide internationale.

Il faut donc intégrer cet évènement majeur sur l'eau au processus Onusien et parvenir à la création d'une Organisation Mondiale de l'Environnement qui s'occuperait de cette thématique, parmi d'autres.

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