Xerfi Canal présente l'étude "Cartes privatives et nouveaux moyens de paiement", réalisée par Nathalie Morteau, directrice d'études Xerfi - Precepta.
Aujourd’hui c’est presque demain dans le monde innovant des moyens de paiement. Alors bien sûr, il faudra encore patienter. Mais un jour, le consommateur pourra par exemple régler ses achats sans sa carte bleue. Pour payer, il lui suffira tout simplement de présenter son smartphone devant une borne. C’est ce qu’on appelle le paiement sans contact, en cours d’expérimentation grâce à la technologie NFC. Et l’enjeu est colossal. Juste deux chiffres pour bien comprendre. Le marché des moyens de paiement en France, c’est plus de 16 milliards de transactions. Plus de 16 milliards de transactions qui correspondent à 24 000 milliards d’euros en valeur. A l’origine de ces bouleversements majeurs, les avancées technologiques donc mais aussi les très nombreuses évolutions réglementaires. L’une des plus lourdes de conséquences est bien sûr le Sepa, c’est-à-dire « l’espace unique de paiement en euro ». Il vise à créer un espace européen plus concurrentiel, plus innovant et donc plus favorable aux consommateurs. Deux autres mesures vont aussi avoir un impact sur les moyens de paiement d’aujourd’hui et de demain. Je veux parler de la directive monnaie électronique 2 et de la loi Lagarde sur le crédit à la consommation. Tous les moyens de paiement et tous les maillons de la chaîne sont concernés. Ce qui se joue aussi aujourd’hui, c’est la remise en cause des modèles économiques traditionnels sur les cartes bancaires et sur les cartes privatives des grandes enseignes. Déjà, la baisse programmée des tarifs et des commissions bouscule les schémas de rentabilité. Déjà, on sait que les opérations au comptant et à crédit offriront des services identiques. [...]
Nathalie Morteau
Directrice d'études Xerfi - Precepta
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