Débat autour de la taxation des plus-values immobilières en septembre. Chute des ventes des promoteurs au 2ème trimestre. Le marché de l’immobilier est semble t-il entré dans une zone de turbulences. Pourtant, à y regarder de plus près, l’environnement économique et financier de l’immobilier n’a guère évolué ces derniers mois. Et si la situation s’est détériorée par certains aspects, il y a eu de bonnes surprises sur d’autres. Nul doute que l’évolution des taux d’intérêt est l’une de ces bonnes surprises. Les taux d’intérêt sont une variable clé du marché, car ils déterminent en partie la capacité d’emprunt des ménages. En août, ils se sont établis en moyenne à 3,91%. Un niveau équivalent au mois précédent. Plus important encore : la mécanique haussière en marche depuis décembre 2010 semble enrayée. Mieux, les risques de dérapage semblent pour l’instant exclus. Les obligations d’Etat à 10 ans, auxquelles sont associés les taux fixes immobiliers, se sont nettement détendues ces dernières semaines. A 3,80% en avril, elles sont passées à 2,80% fin août pour tomber à moins de 2,60% début septembre. Alors bien sûr, certains établissements bancaires préfèrent consolider leurs marges plutôt que de répercuter cette baisse. Mais la majorité des banques se sera ajustée. La rentrée est en général l’occasion de capter de nouveaux clients. Après l’évolution des taux, il y a une autre bonne nouvelle. C’est la confirmation de l’allongement de la durée des prêts. Un allongement qui, on le sait, a rendu supportable la flambée des prix dans l’immobilier. Il suffit de quelques chiffres pour s’en convaincre. En 2000, les emprunts de plus de 25 ans représentaient seulement 0,8% de l’ensemble des crédits immobiliers des ménages. 11 ans plus tard, cette part atteint plus de 25%. [...]
Alexandre Mirlicourtois
Directeur des études de Xerfi
www.xerfi.fr
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