La géologie du Tour de France 13 : les marbres d'Arudy

2011-07-05 3

15 juillet 2011 : 13ème étape - Pau - Lourdes

Cette13e étape fait une boucle dans la partie nord de la chaîne des Pyrénées. Et les coureurs retrouvent les terrains chahutés lors de la collision entre la plaque ibérique et la plaque européenne, il y a 65 millions d'années.

Ce choc a mis à jour les roches existante par l'intermédiaire de diverses structures tectoniques (plis et failles). Les marbres d'Arudy, que les coureurs vont croiser entre les kilomètres 76 et 80, à Arudy, Izeste et Louvie-Juzon sont exploités dans plusieurs carrières. Les qualités marbrières de ces roches sont connues depuis l'Antiquité. On y retrouve plusieurs types de calcaires marbriers. Les noms attribués à la fin du XIXe siècle pour le marché français évoquent les lieux de production (Paloma, Sainte Anne…) et permettent une identification rapide du matériau comme pierre française pyrénéenne.

Les calcaires extraits à Arudy, appelés "marbre" par les carriers sont en fait les fameux calcaires urgoniens (comme ceux du Vercors qui surplombent Grenoble), datant de 110 millions d'années. Ce sont des calcaires de couleur gris clair, gris-bleuté ou beige, d'origine marine, provenant d'une importante accumulation de fossiles de bivalves marins, de coraux et d'algues. Ces dépôts se sont accumulés sur la plate-forme marine carbonatée qui bordait la marge nord-ibérique. On peut imaginer que la température des eaux à l'époque du dépôt de ces roches devait être particulièrement élevée, si on la compare avec celle des mers chaudes actuelles où se forment les récifs coraliens.

Ces roches sont débitées au fil et polies. Il en existe diverses variétés, plus ou moins décoratives, dues en grande partie aux variations du contenu organique des sédiments.

C'est d'ailleurs un marbre pyrénéen qui porte la plaque commémorative que les coureurs vont apercevoir dans la montée de l'Aubisque, en mémoire de la chute du coureur Wan Vin Est le 17 juillet 1951.

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