Dans cette seconde partie de l’émission « Un autre midi » sur Canal plus, Bernard-Henri Lévy est interrogé sur deux autres sujets que l’actualité ne cesse de relater. L’affaire Strauss-Kahn (http://www.bernard-henri-levy.com/dominique-strauss-kahn-4926.html), bien entendu, à propos de laquelle l’opinion de Bhl n’a pas varié: oui, le viol est un crime; oui, la tentative de viol est aussi un crime; mais de grâce, dit BHL, attendons que les faits soient avérés; sinon, c’est d’un simulacre de justice qu’il s’agit, et le pire, sur fond de meute et de désir de lynchage. Quel scandale par exemple, insiste t-il, que de voir l’avocat de la plaignante lancer un appel à témoins, c’est-à-dire à la délation, adressé à toutes les femmes, partout dans le monde, qui pourraient attester d’évènements comparables à celui qui s’est produit dans la fameuse suite du Sofitel.
L’autre sujet, c’est la Libye et la Syrie. Bernard-Henri Lévy s’insurge une nouvelle fois, contre ceux qui n’ont pas trouvé le temps long pendant les 42 ans de dictature kadhafiste mais qui le trouvent, soudain, interminable quand c’est le temps nécessaire à la libération du peuple libyen. Quant à la Syrie, il dit que la seule chance de Bachar Al Assad est d’être entré dans les radars de la communauté internationale quinze jours après Kadhafi. En effet, quinze jours plus tôt, c’est sur lui que se seraient déchainées les foudres des partisans du devoir d’ingérence, et c’est contre lui que se serait formée une coalition militaire visant à la protection des populations civiles. Aujourd’hui, plus que jamais, le sort des deux hommes est lié. Que Kadhafi tombe, et c’est Assad qui sera immédiatement menacé. Les dés roulent.
Liliane Lazar