Pour éviter que la récession devienne dépression, les États ont substitué de la dette publique à de la dette privée observe Jacques Mistral. Pour autant, cette solution temporaire ne règle pas les problèmes, selon l’économiste. Celui-ci considère en effet que nous sommes aujourd’hui à un stade particulier du développement de la crise économique et financière. Il a en particulier insisté sur :
- l’utilisation par les États-Unis de recettes similaires à celles qui ont provoqué la crise pour la résoudre, expliquant que le pays se trouve dans la situation financière la plus dramatique au monde ;
- les interrogations sur la stratégie de croissance de la Chine qui, malgré une politique de relance spectaculaire, doit désormais choisir entre exportations et consommation des ménages au risque de plonger le pays dans une crise financière;
- souvent présentée comme l’homme malade de l’économie mondiale, l’Europe dispose d’outils spécifiques comme la BCE rigoureuse et souple, des finances publiques sous surveillance grâce à l’influence allemande et la mise en place progressive de dispositifs afin de régler ses difficultés financières ;
- face à une guerre des monnaies susceptible de redevenir d’actualité, le G20 est l’instrument des solutions coopératives entre les grandes zones.
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