Avec ou sans commentaires ? D'un usage amoureux de la TV

2011-03-09 6

Paris, le 8 mars 2011 à la Scam.
« J'ai toujours aimé confronter les images du passé aux lieux du présent, aux lieux préservés ».
Le 8 mars au soir, en introduction à la projection de son film « La délivrance de Tolstoï », Frédéric Mitterrand est revenu sur la démarche et l'inspiration personnelles qui ont influencé son approche du commentaire : « Le désir d'être entendu... de projeter un discours sur les discours » et « la crainte de ne pas pouvoir mettre en scène des situations en dialogue ».
Modèle du film d’archive, modèle d’écriture, avec les voix, la musique et la parfaite osmose entre les archives et les lieux, ce film était l’occasion de poser la question du rôle du commentaire.

La projection a été suivie d'un débat animé par Jean-Michel Meurice en présence d'Alice Mitterrand, Robert Bober et Jérôme Prieur.

D’un usage amoureux de la télévision est un cycle proposé par Jean-Michel Meurice, lauréat du Prix Scam 2010 pour l’ensemble de son oeuvre.

« Ce que je sais je l’ai appris des autres. La Scam rassemble aujourd’hui trois générations de documentaristes. La première, celle de Dumayet, Drot, Bringuier, Jaigu, Eliane Victor, créa la télévision publique. Elle inventa les formes, les styles et les genres, et aussi les principes, les valeurs et les règles. Ma génération a eu la chance de pouvoir apprendre de ces aînés les bases d’un métier particulier : Transmettre et communiquer. Ils étaient 500. Nous sommes 28 000. La compétition et le formatage, composent désormais des règles obscures et incertaines.
Au compagnonnage ancien succède le tohu-bohu et l’isolement. Je crois que la Scam est un lieu nécessaire de mémoire, de réflexion, d’expériences et d’ambitions partagées. » J.-M. Meurice.

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