Certaines des personnes interviewées s’appuient sur le principe de la dette sociale pour justifier une éventuelle obligation d’un tel service à la communauté, particulièrement pour les jeunes entre 18 et 25 ans. Ce service constituerait alors une sorte de nouveau rite de passage à la vie active et remplacerait (après des décennies d’imposition communément admise) celui de l’armée, qu’une majorité de personnes parvient de toutes façons à éviter, par différents moyens et pour différentes raisons. On passerait ainsi du rite du citoyen-soldat au citoyen-pacifiste.
Dans notre société actuelle, il n’y a plus de raisons d’apprendre à se battre physiquement et par les armes pour devenir un bon citoyen. Dans notre dite démocratie, nous avons bien plus besoin de rites nous permettant de redévelopper le sentiment d’appartenance à une communauté, de conscience collective et le sens de l’engagement citoyen pour une meilleure cohésion sociale.