Traduire, est-ce trahir ? D@ns le texte

2010-03-02 1

WWW.ARRETSURIMAGES.NET

On ne les rencontre jamais, on ne leur donne jamais la parole : nous invitons cette semaine deux traducteurs de littérature étrangère.

Les traducteurs se partagent en deux tribus : traducteurs d'auteurs vivants, et traducteurs d'auteurs morts. Quel statut est préférable ? Le traducteur d'auteur mort vit en tête à tête avec le mystère des intentions de l'auteur. Il est condamné à interroger ce mystère, sans espérer de réponse, jusqu'à la fin des temps.

Le traducteur d'auteur vivant, lui, est en butte aux réactions, parfois butées et irrationnelles, de l'auteur. Ainsi Ellroy , par exemple, refuse-t-il d'être traduit au présent de narration. Tout ça parce que le prétérit, en anglais, est un temps un peu plus vivant que le passé simple français. Notre invité, Jean-Paul Gratias, s'en souvient encore.

le plateau nous en révèle de belles sur la mythique Série noire, et sa manie de rajouter de l'argot où il n'en était nul besoin. Au fond, si les traductions d'aujourd'hui sont plus neutres, n'est-ce pas en réaction contre la "sur-argotisation" des grands classiques de la Série noire ?