Long poème, phrase qui ne finirait jamais. Un homme et une femme se perdent dans le désir qui les brûle jusqu’à l’obsession, la honte et les coups. Traversée de l’intime des corps avant la parole, avant la pensée. Le texte, explicite, comme un fantasme dans cette rencontre, est fulgurance, « la force du corps », celle d’une langue abrupte et poétique. Cette histoire a pu être rêvée, ce serait dans un climat tropical, pendant la mousson, un après-midi juste avant l’orage.
Il est aussi une métaphore sur le théâtre: cet amour n’existe que parce qu’une femme, l’auteur, les regarde. La jouissance serait-elle aussi forte sans lui ? Puis elle demande à être frappée : la jouissance serait-elle aussi totale sans cette « exécution » ?
Des êtres sans début et sans fin… à cet endroit de la perte de soi-même.
Mise en scène : Marie-Martine Cheveaux
La femme : Florence Carrique-Allaire
L’homme : Renaud Farah
Voix : Marie-Martine Cheveaux
Violoncelle : Birgit Yew
Conception technique : Yves Bellot