L’OM vraiment défavorisé par l’arbitrage ? La réponse des supporters après la sortie de Longoria

2025-02-24 6

"C'est de la corruption !" Pablo Longoria a provoqué une déflagration, samedi soir à Auxerre, en dénonçant une supposée "corruption" du football français après la cuisante défaite de l'OM face à l'AJA (3-0). Ivre de rage, le président olympien n'avait pas attendu le coup de sifflet final pour quitter la tribune présidentielle. Dès le deuxième carton jaune adressé à Derek Cornelius (63), synonyme d'expulsion, le dirigeant espagnol est sorti de ses gonds, tel un zébulon, criant au scandale avant de déguerpir et de récolter quelques sifflets de la part d'Auxerrois médusés. L'image était déjà surprenante, étant donné les responsabilités d'un président de club qui représente une institution séculaire et doit montrer l'exemple.
Courroucé à l'excès, véritablement hors de lui, Longoria, qui reconnaissait toutefois que son équipe n'avait pas tout bien fait, a donc dégoupillé dans les entrailles de l'Abbé-Deschamps. Devant une dizaine de journalistes, présents en zone mixte, cet endroit dévolu aux interviews d'après-match, il a dégainé un discours complotiste, à la limite de la paranoïa.
"C'est de la corruption ! Je n'ai jamais vu ça. Vous pouvez l'écrire : 'Pablo Longoria dit que c'est de la corruption !', hurlait l'huile olympienne. Tout est organisé depuis le carton jaune donné à Balerdi (à Angers, synonyme de suspension en Bourgogne, Ndlr). C'est prévu, c'est orienté. Il y a penalty sur Merlin, quatre arbitres européens me l'ont dit par message, et le plus scandaleux, c'est le rouge à Cornelius", déroulait le patron de l'OM.
Relancé pour donner plus de précisions, avancer des preuves, il tournait en rond, faisant les cent pas, sortant griller une cigarette avant de revenir de plus belle. Outre Medhi Benatia et Fabrizio Ravanelli, Benjamin Arnaud, le secrétaire général et directeur juridique, Ali Zarrak, le responsable de la Pro2, ainsi que le service communication du club, étaient autour de lui.
La panique se lisait dans les yeux de certains face à ce pétage de plombs quand d'autres l'abreuvaient de ralentis et d'images. "C'est un championnat de merde (sic) ! Si la Super League vient nous voir, on y va tout de suite", poursuivait Longoria, toujours aussi excité.
Sa colère n'est pas nouvelle, et l'accumulation de décisions arbitrales défavorables ainsi que de sanctions jugées injustes a nourri son ressentiment. La désignation de Jérémy Stinat pour diriger la rencontre avait fini de le conditionner. Il faut dire que la Direction de l'arbitrage (DA) aurait pu faire preuve de davantage "d'intelligence émotionnelle", selon les mots de l'OM dans un courrier adressé lundi à la DA. Ancien joueur de foot, "très rugueux et même rustre", d'après l'un de ses anciens entraîneurs, Stinat s'était déjà illustré lors de l'élimination marseillaise en 16e de finale de coupe de France face au Losc. Se sentant menacé par l'attitude de Medhi Benatia, mais pas par le comportement d'Olivier Létang, autrement plus répréhensible.