Il y a dans les Outre-Mondes, une multitude de voyages sonores immersifs
situés quelque part entre DJset, live musical et audio-livre.
Puisant matière inspiration dans les contes folkloriques et leur transmission orale, le conte se montre hybride, il bouge, se module et s’adapte à des contextes d’écoute divers: de la radio au creux de la nuit, à fleur du jour jusqu’au sommeil, ou diablement dansant, avec les touts petits, et les moins petits (de 3 à 103 ans) ou tout ce qu’il y a entre.
Les histoires d’Outre-Mondes sont tissées à quatre mains et à deux bouches. Baba-nek et Baba-nass cheminent entre écriture et improvisation musicale pour donner à entendre des paysages narratifs singuliers. Elles bidouillent des horizons oniriques grâce à une curation sonore contemporaine, rare, sensitive et surprenante.
En naviguant dans les territoires imaginaires de nos récits souhaitables, on
participe à transformer nos prismes d’attention au présent.
Alors par les rituels d’absorption musical de l’Outre-Mondes, nous jeterons
quelques sorts pour appeler des mémoires transgénérationnelles et révéler
leurs interstices.
Nous inviterons les visiteurs sur le seuil, pour planter une graine, faire
germer et consolider notre relation au vivant.
Nous viendront témoigner de nos vécus et des points de vues des
personnes finta.
Nous visiterons l’à côté, le hors du champs, nous voici à la marge où l’on
tente la magie.
Dans un élan d’émancipation, l’histoire bondit hors des livres vers une forme contée vivante, poreuse, et toujours en mouvement.
Les Babas tressent ces fils sensibles en maintenant le trouble et l’occulte
nécessaires à l’embrasement et la multiplication des imaginaires. A l’horizon et même entre le public, on peut apercevoir les ombres des monstres qui se dandinent et remontent vers la fin de l’histoire, si toutefois il y en a une.
