Découvrez en exclusivité pour jeanmarcmorandini.com photo et vidéo des visages de C8 qui ont fait le déplacement au Conseil d Etat cet après-midi pour tenter de sauver la chaîne, dans un baroud d'honneur. Les chaînes C8 et NRJ12 ont plaidé vendredi jusqu'au bout devant le Conseil d'Etat contre leur éviction fin février de la TNT, entourées de leurs soutiens. La plus haute juridiction administrative doit rendre sa décision dans la semaine du 17 février, alors que les deux chaînes doivent cesser d'émettre le 28, date d'échéance de leur autorisation.
Le rapporteur public du Conseil d'Etat, qui dit le droit et dont l'avis est généralement suivi, a demandé le rejet de leurs recours, à l'issue de plus d'une heure d'intervention dans une salle comble.
Plusieurs animateurs de C8 y avaient pris place, dont Jordan de Luxe et William Leymergie. La vedette de la chaîne, Cyril Hanouna, n'était pas elle-même présente. Mais plusieurs chroniqueurs de son émission "Touche pas à mon poste!" étaient là, dont Géraldine Maillet, Guillaume Genton et Gilles Verdez.
La décision de non-renouvellement prise par le régulateur de l'audiovisuel est "complètement inique", a dénoncé le chroniqueur Jean-Michel Maire auprès de l'AFP. "On est peut-être à l'aube d'un énorme scandale d'Etat", avait assuré jeudi soir Cyril Hanouna à l'antenne, évoquant une prochaine procédure devant la Cour européenne des droits de l'Homme.
"L'Arcom (régulateur de l'audiovisuel) s'est arrangée avec la loi" mais "j'ai confiance en le droit de notre pays", a déclaré pour sa part vendredi Gérald-Brice Viret, patron de Canal+ France.
"On n'a pas tenu compte des garanties démontrant qu'on a la maîtrise de l'antenne", avec la proposition d'une diffusion en différé pour TPMP, a déploré l'avocat de la chaîne, Me Emmanuel Piwnica.
Le magistrat a également pointé un "déficit (financier) chronique" de la chaîne. "C'est 400 collaborateurs, 400 familles" touchées, lui a opposé l'avocat. Et C8 est "une chaîne populaire", même si ce n'est "pas un mot à la mode", a-t-il aussi argumenté.