Mort d'Avi Assouly, ancien journaliste et voix légendaire de l'OM

2025-02-14 265

Qui ne le connaissait pas n'était pas marseillais. Avi Assouly, voix légendaire de l'OM, ancien journaliste de France Bleu Provence, tombé à Furiani le 5 mai 1992, devenu par la suite député, s'en en allé la nuit dernière. Un choc pour tous les milliers de supporters olympiens bercés par sa voix inoubliable.

On avait cru le perdre, voilà 33 ans, dans l'effondrement de la maudite tribune Nord du stade Armand-Cesari. Mais après plusieurs jours de coma, il avait fini par se relever, malgré quelques séquelles, qui ne l'ont jamais empêché de conserver sa joie de vivre et d'être apprécié par toutes celles et ceux qui le côtoyaient. Il était comme ça, Avi. Dès qu'il entrait dans une pièce ou dans un stade, on l'entendait. Il ne se privait jamais pour donner son avis, rebaptisait tous ses amis "petit frère".

On avait presque fini par le croire éternel. Mais il s'en est allé dans la nuit dernière dans son sommeil et laisse des dizaines de personnes dans la peine. Avec lui, tout le monde avait l'habitude de rire, mais ce matin, c'est bien un sentiment de tristesse infinie qui a envahi la grande famille olympienne, la communauté juive, dont il était une figure emblématique, le monde du journalisme et l'ensemble des composantes de la ville de Marseille, puisqu'il était connu par tous.

Journaliste depuis les années 80, il incarnait une époque : celle de l'OM des années 90, des succès de l'ère Tapie, et des aventures olympiennes suivies en audio sur Radio France Provence, devenue ensuite France Bleu (et aujourd'hui Ici). Les matches n'étaient en effet pas tous retransmis à la télé, et les supporters se régalaient à écouter les commentaires de ce sacré bonhomme, d'une truculence rare, dont les dédicaces restent dans toutes les mémoires.

Après sa retraite, en 2010, il s'était essayé à la politique et s'était retrouvé... à l'Assemblée nationale, de 2012 à 2014. En tant que suppléant de Marie-Arlette Carlotti (PS), passée ministre, il avait endossé le costume de député. Sans pour autant changer.

Depuis, il continuait de faire partie du paysage, au Vélodrome notamment, où il assistait à tous les matches. En pleine forme, il donnait encore ses avis, pertinents, sur les plateaux TV. L'annonce de sa disparition soudaine est donc encore davantage brutale.