L'incroyable témoignage de l'Insoumis Andy Kerbrat qui raconte dans "Envoyé spécial" sa consommation de drogue: "Même en tant que député, je me faisais livrer de la 3-MMC! Tout le monde fait ça!"

2025-02-13 4,406

A l’automne, l'interpellation du député LFI de Loire-Atlantique Andy Kerbrat avait fait la Une de l'actualité. Ce dernier avait été arrêté en possession de drogue. Depuis, il a entamé un parcours de soins pour sortir de son addiction. Dans « Envoyé spécial » ce soir sur France 2, l'élu se confiera pour la première fois. Dans un extrait dévoilé sur les réseaux sociaux, il évoque d'abord son interpellation : "C’était comme un accident de voiture, un crash. J’avais une vie à 2 000 à l’heure et tout d’un coup, ça se stoppe".

Et d'ajouter: "J’ai gâché la confiance que les autres avaient placé en moi et j’ai l’impression d’avoir gâché m’a vie. Donc, j’ai l’impression d’avoir gâché l’intérieur et l’extérieur de moi-même".
Et de se confier sur son addiction: "Dès que j’avais fini (son travail de député, ndlr), j’avais envie de sniffer. Après, il y a eu l’injection. Je suis quand même tombé jusqu’au slam" (l’utilisation de drogues dans le cadre de sa sexualité).

L'élu indique qu'il commandait de la 3-MMC en ligne très régulièrement, tout en étant député. Rappelons que cette drogue de synthèse est notamment connue pour son aspect stimulant.

Avant d'expliquer qu'il se faisait livrer les stupéfiants très simplement, grâce à son téléphone. "Bien sûr ! Tout le monde fait ça".

Et de poursuivre: "Une des questions, c’est pourquoi j’ai eu aussi facilement accès à la drogue ? Je peux sortir des grands discours théoriques (…), moi c’est une simple histoire simple. Celle d’un mec qui a subi le décès de sa mère, qui n’a pas su le gérer et qui est allé chercher un substitut alors qu’il était député."

Et d'admettre se sentir "malheureux" dans la situation qu'il vivait : "Donc, la semaine d’après, je recommençais parce que j’étais mal. (...) Sur le moment, on repousse, c’est tout le problème. À la sortie, on se dit : Plus jamais. Jusqu’à la semaine d’après.".

"Mon combat, c’est de m’en sortir, mais ça va me prendre ma vie", confie-t-il ému, précisant être "fils d’héroïnomane".

"Je sais ce que c’est, plus que d’autres. C’est aussi pour ça que je veux en sortir. Je sais à quel point ça bousille. Quand on est enfant d’héroïnomane, on n’a pas de parents.".

"Je sais que je dois en sortir, sinon, je vais crever", ajoute-t-il.

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