L’office religieux a débuté vers 10 heures, en présence de la famille du garçonnet et de 400 invités arrivés sous une pluie battante, au milieu d’un important dispositif de sécurité, avec gendarmes et maîtres-chiens. Des dizaines d’anonymes avaient également pris place en la basilique Sainte-Marie-Madeleine, la plus vaste église gothique de Provence. Après être entré dans la basilique par la porte principale, le petit cercueil blanc a été porté jusqu’à l’autel par les parents d’Emile, Marie et Colomban Soleil, accompagnés de ses parrain et marraine, pour une cérémonie à l’organisation millimétrée, fermée aux journalistes.
La messe de près de deux heures a été célébrée en latin, selon le rite de saint Pie V, par l’abbé Louis Le Morvan, de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, communauté catholique traditionaliste, les parents d’Emile se disant adeptes de la messe traditionnelle.
« La famille a décidé de réunir ses invités, ses amis, pour prier et demander la paix. Lorsqu’il s’agit d’un petit garçon, dans la tradition de l’Église, on ne prie pas directement pour l’enfant qui a reçu le baptême et n’a jamais commis de mal. Il va directement au ciel à sa mort », explique le père Florian Racine, recteur de la basilique.
« Les parents ont choisi la messe de présentation du seigneur, celle de la chandeleur, une messe où la famille demande la paix, pour elle, pour vivre son deuil. Elle est toujours éprouvée par ce drame en attendant que l’enquête, on l’espère, puisse apporter des conclusions pour terminer ce deuil. »
