LA CRISE ECONOMIQUE DE LA CEMAC PREND PIED EN DE NOMBREUX LIEUX

2025-02-03 0

Les dirigeants d’Afrique centrale, d’une part ne comprennent que marginalement les problématiques liées à l’économie et – plus grave – ne possèdent qu’une prise extrêmement insuffisante sur le vécu de peuples. Sans quoi, ce n’est pas lors de sommets comme celui du à décembre dernier à Yaoundé que l’on viendrait se mobiliser autour d’enjeux pressants, à l’instar de ces réserves de change fondues de plus de 50% en l’espace de quelques mois. Au point que la sous-région se retrouve actuellement en mesure de n’assurer que deux mois d’importations.
Pourtant, lors de sa session du 23 septembre 2024, le Comité de politique monétaire de la BEAC projetait les réserves extérieures à 4,5 mois d’importation à fin 2024 contre quasi cinq mois à la même période, un an plus tôt. D’où la convocation de ce sommet extraordinaire des chefs d’État de la CEMAC . À l’origine de cette érosion des avoirs extérieurs, se trouve le faible niveau de rapatriement des recettes d’exportation en devises des entreprises du secteur extractif. Lesquelles tardent visiblement à se conformer aux exigences de la nouvelle réglementation de change en vigueur dans la zone. À la banque centrale, l’on avance une proportion de seulement 35% de leurs recettes en devises, effectivement rapatriées.