En dix jours de mandat, Donald Trump a frappé fort en signant des décrets à tout-va. Ce qu’il s’était déjà appliqué à faire en 2017, mais la portée n’est aujourd’hui plus la même.
En décembre 2023, Donald Trump avait prévenu qu’il serait un « dictateur » juste pendant 24 heures. Mais dix jours après son investiture, ce jeudi 30 janvier, il semblerait que le républicain ne veuille pas quitte ce rôle. Le 20 janvier, il a fait un retour fracassant à la Maison Blanche en signant des décrets à tour de bras. Cette image du milliardaire en train de signer des documents, entouré de ses conseillers, on l’a déjà vue en 2017 lors de son premier mandat. Mais si la situation semble la même, elle est en réalité pire aujourd’hui.
En 10 jours, Trump a signés « a battu le record de décrets signés en un temps si court », souligne auprès du HuffPost Gabriel Solans, chercheur en civilisation américaine à l’université Paris-Cité.
Aussi, pour garder les mains libres, le nouveau président a veillé, quelques jours après son investiture, à décapiter, en pleine nuit, les services chargés de contrôler son action. Ainsi, lors de cette « purge » au moins 12 inspecteurs généraux ont été renvoyés des départements de la Défense, de l’Intérieur et de l’Énergie, ainsi que de l’Agence de la protection de l’environnement et l’Administration de la sécurité sociale.
Ainsi, contrairement à 2017, Donald Trump semble n’avoir plus aucune résistance face à lui. « Il est vrai que l’opposition est sonnée, il n’y a plus de figure qui représente l’opposition », note auprès du HuffPost Jérôme Viala-Gaudefroy, docteur en civilisation américaine et spécialiste de la rhétorique présidentielle.
Il note par ailleurs qu’en raison de la décision de la cour suprême de lui donner l’immunité totale pour toutes les actions qu’il pourrait faire au sein de sa fonction, le républicain a acquis une puissance qu’il n’avait pas avant. Il pourra même gracier ses collaborateurs qui le suivront et qui, évidemment ne bénéficient pas de cette immunité.