Aujourd'hui est un moment crucial pour François Bayrou. Le Premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale, ce mardi 14 janvier, à 15 heures, devant l'Assemblée nationale. Bien que cet exercice ne soit pas requis par la Constitution, il représente une étape incontournable pour tout nouveau chef de gouvernement qui doit partager sa feuille de route pour Matignon. Comme son prédécesseur, Michel Barnier, François Bayrou se retrouvera face à une assemblée divisée en trois blocs, ce qui complique les choses. Après la censure qui a provoqué la chute du gouvernement précédent en seulement trois mois, il a pour défi de convaincre un maximum de députés de lui accorder le temps nécessaire pour mettre en œuvre sa politique. Restez connectés pour suivre notre direct.
## Une déclaration soigneusement préparée
"Il fait preuve de concentration et de sérénité", assure son équipe. François Bayrou a entamé la rédaction de sa déclaration dès sa nomination, le 15 décembre dernier, selon des sources à Matignon. Celle-ci sera le fruit de ses nombreuses rencontres et incarnera sa méthode axée sur l'écoute et la co-construction. Depuis un mois, le Premier ministre a multiplié les discussions avec diverses forces politiques et syndicales.
## Budget et réformes au programme
Le budget sera un sujet central de son allocution. François Bayrou devrait accorder une attention particulière au projet de loi de finances et au projet de loi de financement de la Sécurité sociale, qui n’ont pu être adoptés en raison de la censure du gouvernement de Barnier. Il devrait également aborder le sujet sensible de la réforme des retraites, dont l'abrogation ou la suspension a occupé une place prépondérante dans les négociations entre la gauche et le ministère des Finances.
## Des tensions à prévoir
Les députés de La France insoumise (LFI), qui n'ont pas pris part aux discussions, ont d'ores et déjà annoncé leur intention de déposer une motion de censure, qui sera soumise à l'examen jeudi ou vendredi. Cela met l'accent sur la pression exercée sur leurs partenaires du Nouveau Front populaire (NFP) pour qu'ils soutiennent cette initiative. Néanmoins, en l'absence de soutien du Rassemblement national (RN), il semble peu probable que le gouvernement soit renversé cette semaine.