Les vents chauds et arides compliquent la lutte contre les incendies qui ravagent actuellement la région de Los Angeles, notamment ce lundi 13 janvier. Ces vents, connus sous le nom de Santa Ana, constituent un phénomène météorologique spécifique à la région. Ils prennent naissance dans les déserts à l'est de la Californie et soufflent vers l'océan Pacifique lors de la présence d'un anticyclone, apportant chaleur et asséchant l'environnement autour de Los Angeles. Ce phénomène saisonnier se manifeste surtout pendant les mois d'hiver et de printemps.
## Une intensité sans précédent
Au cours de la semaine dernière, les vents de Santa Ana ont atteint un niveau d'intensité record depuis 2011. La presse américaine les a qualifiés de ''sèche-cheveux géant'', avec des rafales pouvant atteindre jusqu'à 160 km/h. Cette situation est exacerbée par une absence de précipitations depuis six mois, ainsi qu'un changement climatique global, qui aggrave les épisodes de sécheresse et intensifie les phénomènes extrêmes, tels que des vents puissants.
## Une comparaison troublante
Sur le plan de la surface affectée, l'incendie à Los Angeles a déjà ravagé une zone quatre fois plus vaste que celle touchée autour d'Athènes durant l'été 2024. Ce chiffre est comparable aux surfaces brûlées lors de l'été 2022 en Gironde, en France. Toutefois, en ce qui concerne l'organisation des secours, le contexte diffère considérablement. Étant donné l'urbanisation de la région, les défis auxquels font face les pompiers sont d'une ampleur bien plus élevée que ceux rencontrés en Europe.
## D'importantes pertes humaines et matérielles
En effet, à ce jour, on recense 400 fois plus de bâtiments détruits par les flammes à Los Angeles, et quatre fois plus de personnes ont dû être évacuées par rapport à la situation en Gironde. Grâce à des politiques de prévention adaptées, il est essentiel d'anticiper ou de minimiser les ravages causés par ces incendies, qui devraient se multiplier avec le changement climatique. Cela implique d'accroître les capacités des pompiers pour localiser et réagir rapidement aux départs de feu. La France, à travers cette stratégie, a réussi à réduire de moitié (voire plus) les surfaces détruites par le feu depuis les années 1970. Une attention particulière doit également être portée aux débroussaillages autour des habitations et à une régulation rigoureuse de l'urbanisation aux abords des zones forestières. En effet, 92 % des incendies débutent dans des zones où l'activité humaine est présente.