Manifestations au Venezuela : la peur ne freine pas la contestation de la réélection de Maduro

2025-01-10 0

Jeudi 9 janvier, les Vénézuéliens sont de nouveau sortis dans les rues, juste avant l'investiture de Nicolas Maduro, dont la réélection fait l'objet de vives contestations. Le président sortant, soutenu par l'armée et une administration acquise à sa cause, doit prêter serment vendredi pour un troisième mandat de six ans, malgré les allégations de fraude avancées par l'opposition, un isolement sur la scène internationale ainsi qu'une crise économique profonde.

## L'unité de l'opposition face à la répression

L'opposition, réunie par Maria Corina Machado, se mobilise pour faire entendre sa voix, exigeant que son candidat, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle, prenne les rênes du pays. En dépit d'une répression féroce, avec des arrestations arbitraires et une militarisation accrue de la ville, des centaines de personnes se sont rassemblées dans la partie est de Caracas. Barbara, une participante, a partagé son sentiment : « On a tous peur, on doit sortir malgré tout, on ne va pas rester chez nous apeurés. »

## Un avenir incertain mais une détermination tenace

Alors que Nicolas Maduro s'apprête à revêtir une nouvelle fois l'écharpe présidentielle, sans preuves publiques de sa victoire, les partisans de l'opposition demeurent optimistes pour l'avenir. « Ce gouvernement va tomber, et on y travaille ! Peut-être pas demain, mais bientôt, et on va se charger d'être dans les rues tous les jours », déclare un manifestant, résolu à défendre ses idées.

## Les leaders de l'opposition face à des dangers croissants

Cependant, le retour d'Edmundo Gonzalez, le candidat qui revendique la victoire et a quitté le pays en septembre, semble de plus en plus incertain. Pour sa part, Maria Corina Machado, l'infatigable cheffe de file de l'opposition, a été accueillie par des applaudissements lorsqu'elle est réapparue publiquement après plusieurs mois d'absence. Pourtant, elle vit dans la peur, une précaution justifiée suite à son interpellation violente jeudi, à la fin de la manifestation. Bien qu'elle ait été relâchée par la suite, les autorités vénézuéliennes ont démenti toute arrestation.